EGLISE

 NOTRE EGLISE, SON HISTOIRE
Autrefois, Aigny possédait une église datant des XII ème et XIII ème siècle, orientée Nord-Sud ; elle ne présentait rien de très remarquable.

Malmenée au cours de la Guerre de Cent Ans et des guerres de religions, elle était malgré tout, d'après certains textes, encore en bon état à la fin du XVII ème siècle ; elle possédait alors quatre autels (Ste Vierge, St Nicolas, St Eloi et St Gildart) et des objets de culte de grande valeur (un calice, un ciboire, un soleil argent, ...).

Vers le milieu du XIII ème siècle les habitants du village l'équipent d'un magnifique autel en marbre qui fut très remarqué lors de la visite canonique du 17 avril 1760.

Mais avec les années, tombant en ruines, elle pose de nombreux problèmes et soucis à la commune ; par exemple, le 9 juillet 1824, le clocher et l'horloge furent endommagés par la foudre. A partir de 1844 il est impossible de sonner les cloches car le beffroi est en mauvais état et quelques temps plus tard les cloches sont cassées .

Pourtant en 1860 elle est dotée d'un orgue-harmonium et d'un dais (ouvrage suspendu au dessus de l'autel) .

C'est le 13 février 1864 que pour la première fois, devant l'ampleur des réparations à faire, le Conseil Municipal envisage sa démolition et la reconstruction d'un nouvel édifice.

La reconstruction fut contestée par quelques habitants qui auraient préféré la restaurer. Elle fit aussi l'objet de nombreux recours à cause de l'opposition de quelques propriétaires, habitant Châlons, et qui craignaient de devoir prendre part aux dépenses.

Il fallut acquérir de nouveaux terrains et tenir compte des élections qui ont parfois retardé l'exécution de la reconstruction.

En 1868 on sollicite auprès du Ministre de la justice et des cultes une subvention de 10 000 francs ; puis on décide que la salle de classe deviendrait chapelle provisoire et que les 4O enfants de l'école seraient regroupés dans la plus grande chambre de la Maison d'Ecole.

Afin d'en faciliter l'accès, la nouvelle église fut orientée Est-Ouest. Ce qui nécessita de nouvelles fondations et l'exhumation de plusieurs défunts, puisque la nouvelle construction allait se trouver pour partie sur le cimetière.

La première pierre fut posée le 24 octobre 1869 et en 1871 l'église était entièrement terminée.

La flèche qui surmonte la tour fut édifiée en 1880.

En 1881 deux nouvelles cloches furent acquises en échange des anciennes.

En 1885 le cimetière fut entouré de grilles en fer forgé.

En 1892 un legs de la famille Faillet a permis l'achat de vitraux.


Cette construction aura finalement coûté :
Pour ces frais, la commune a reçu de l'Etat et du département la somme de 8 773 francs. Elle a donc eu a sa charge 72 000 francs. Elle a assuré la dépense en partie grâce à la vente d'un titre de rente qui lui a rapporté 48 395 francs.


Le 4 septembre 1914, toiture et vitraux furent en grande partie détruits ; leur réfection en 1924, a coûté 5900 francs.

En juin 1940, la flèche et les vitraux ont été endommagés lors de la destruction des ponts tout proches ; la flèche ne fut refaite complètement qu'en 1953.



Ses cloches :

Elles furent bénies en octobre 1881 par Monseigneur LUCOT, chanoine et curé archiprêtre de la cathédrale, en présence du curé de l'époque Jules Armand ROGER .



La grosse cloche fut nommée Delphine-Alfred (Delphine, prénom de l'épouse de l'adjoint Eugène Alex PLANCHAT ; et Alfred, prénom du maire Alfred Amédée HENRION).


La plus petite fut nommée Hortense-Eugénie (Hortense, prénom de l'épouse du maire et Eugénie pour le prénom de l'adjoint).
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